poitiers

Se souvenir de la Vienne

Auteur(s) : Gérard SimmatPages : 478
Parution : Octobre 2011Chapitres : 30
Éditeur : Geste Editions Prix indicatif : 39 €
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Se souvenir de la Vienne

Découvrez la Vienne à travers un siècle d'histoire. Voici un beau-livre présentant toutes les villes du département mais aussi tous Geste éditions les petits villages qui peuplent ce territoire. Avec plus de 500 cartes postales anciennes en couleurs ou en noir et blanc (re)découvrez le département de la Vienne il y a 100 ans. Vous saurez tout de la vie quotidienne des viennois à travers des témoignages d’habitants mêlés de récits historiques. C’est un ouvrage qui retrace un siècle d’histoire grâce à cet immense fond photo, inédit qui plus est ! Un voyage nostalgique dans la Vienne d’autrefois.


Quelques extraits du livre

Angliers – Canton de Moncontour (page : 59)

Un événement reste gravé dans la mémoire de tous les Anglilois : la coupe de France de football de 1943. L'équipe locale l'Avant-Garde d'Angliers, créée en 1909, dirigée par le commandant Gigon, organise cette année-là sur son terrain de la Pêchette une rencontre opposant le vainqueur de la Coupe de France, la grande équipe du Red Star, avec ses vedettes (dont Julien Darui, le spectaculaire gardien de l'équipe de France), à l'équipe voisine de La Roche-Rigault, qui compte dans ses rangs des joueurs réfugiés de Metz et de Thionville. La coupe exposée dans le stade attire ce jour-là un très nombreux public.

Basses – Canton de Loudun (page : 41)

Parmi les cartes humoristiques parues dans les premières années du >«. siècle, on peut en repérer quelque-unes sur la Vienne, comme celle-ci, sur la commune de Basse, en 1907. U« humour » s'exprime par la demande du paysan d'un billet à moitié prix pour sa compagne,vu qu'elle est retombée en enfance ! Localement, les anciens se souviennent encore de la légende des galettes du diable : alors qu'il cuisinait des galettes volées au curé de la paroisse, le diable fut chassé par sainte Radegonde et, de rage, donna un grand coup de pied dans la poêle. Les galettes s'envolèrent et, atterrissant un peu plus loin, devinrent les mégalithes autour des Trois-Moutiers, comme ceux de la Roche-Vernaize et de Beaulieu.

Chatain - Canton de Charroux (page : 458)

Les cartes postales dont le thème est un accident d'avion sont rares dans la cartophilie de la Vienne. C'est dire l'intérêt de celle-ci, montrant l'atterrissage forcé de la Cocotte, dans le courant de l'année 1921, sur un cliché de l’éditeur local Simonet (épicerie, mercerie et dépôt de journaux). Les productions de la commune , au début des cannés 1920, sont les céréales, le vin, les bestiaux (bœufs et moutons), le bois, les noix, les marrons, le sable de rivière et les carrières marnières.

Châtillon - Canton de Couhé (page : 393)

Cette commune est une des moins peuplées de la Vienne : il y avait 211 Châtillonais en 184l et 102 en 1990. Le site de la commune est réputé avoir été occupé au paléolithique supérieur. Un oppidum romain avait été construit ici dans un coude de la rivière Dive (une des trois rivières qui porte ce nom dans le département de la Vienne). L'église dédiée à saint Séverin, datant du XIIè siècle, a été anéantie d'abord par les guerres de Religion, puis par la Révolution et n'a jamais été reconstruite. Le château féodal a complètement disparu du paysage. Cette carte postale du début des années 1950 porte probablement une mention humoristique quand elle annonce « le château de Châtillon » ! Malgré tout cela, la commune devient autonome en 1790...

Chauray – Canton d'Availles-Limouzine (page : 472)

Le barbier ambulant au début des années 1920.

Civray - Canton de Civray (page : 444)

Le libraire et papetier Eugène Texereau de Civray est à l'origine de ce beau cliché, pris vers 1908, de Mlle Sophie revenant de la foire. Civray avait, au XXè. siècle, une fabuleuse lingère nommée Sylvie Boisnègre, possédant un tour de main inimitable pour tout ce qui concernait les coiffes. Elle eut dans un premier temps d'innombrables commandes de coiffes de mariée, puis sa réputation sortit largement des frontières de son pays. C'est elle qui donna au « caillon », en véritable artiste, sa nouvelle forme pimpante et gracieuse. Avant, il faut bien dire que les coiffes étaient particulièrement disgracieuses mais aussi très lourdes à porter, comme le « caillon à cornes » ou le « villaret » de Saint-Romain-en-Charroux. Sylvie Boisnègre va influencer toute cette région des Brandes, allant de Mauprévoir à Chanoux, ses caillons se reconnaissant très facilement dans toutes les assemblées. Célébrité régionale, il était fort difficile dans les dernières années de sa vie de retenir ses services, même à l'avance. Elle décéda juste avant la Grande Guerre.

Jaunay-Clan – Canton de Saint-Georges-lès-Baillargeaux (page : 212)

La gare de ]aunay-Clan se trouve sur la ligne Paris-Bordeaux, sur le tronçon Port-de-piles-Poitiers d'une longueur de 55 kilomètres, mis en service en 1851 par la Compagnie du paris-Orléans avec des trains à vapeur jusqu'en 1938. Le trafic des voyageurs était déjà intense à la fin du xxè siècle avec 7 000 passagers annuels. En 1929, les guichetiers délivrèrent 23531 billets aux voyageurs ! La marquise qui orne la façade de la gare fut installée en 1910 pour un coût de 5760 francs de l'époque. Le cliché montre un moyen de transport plus rudimentaire mais bien efficace : le camion qui permettait de transporter l'équipe de football de Parigny, hameau de Jaunay-Clan, pour aller disputer les rencontres de championnat le dimanche, dans les années 1930.

La Chapelle-Viviers - Canton de Chauvigny (page : 318)

Delphin Couvrat, alias Béliton, né à la Chapelle-Viviers, figure emblématique de tout le pays chauvinois, a fait danser au son de sa vielle tous les garçons et toutes les filles du canton. Il était de profession puisatier, tenait un modeste café dans le hameau de Chaume. Il attendait avec une certaine impatience le dimanche pour aller animer les repas des noces et les bals avec son compère Boliot, le clarinettiste Jules Porcheron de Leignes-sur-Fontaine. Leur rétribution se faisait comme souvent à cette époque « à la danse ». Leur heure de gloire arriva quand Radio-Limoges leur fit réaliser un enregistrement dont on parle encore dans les chaumières !

La Roche-Posay – Canton de Pleumartin (page : 154)

Le développement de la station est poursuivi avec la Société hydrominérale de La Roche-Posay, qui gère les thermes de Saint-Roch et les thermes du Connétable, dirigés à la fin du xxè siècle par Christian et Marité Mesrel. En 1998, l'établissement était numéro un dans le thermalisme dermatologique, non seulement en France mais aussi en Europe. La réputation de la station fut
associée au génial inventeur Auguste Baulu : il créa dès 1900 son verseur spécial et sa bouteille-videur. Plusieurs cartes postales dites cartes Baulu ont immortalisé ces inventions, dont celle-ci intitulée Le videur Baulu.

La Trimouille - Canton de la Trimouille (page : 384)

Le studio photographique de Jim Ellion, situé au n°15 rue du Général-de-Gaulle dans les années 1930.

Le Rochereau – Canton de Vouillé (page : 229)

Il n'est pas très fréquent somme toute qu'un cyclone dévaste une église du département de la Vienne, il est rare dans la cartophilie de celle-ci d'avoir un cliché des dégâts : c'est le cas le 22 décembre 1911, grâce au photographe Baudry. Celui-ci était venu l'année précédente, en 1910, prendre un cliché de cette nouvelle église et de son presbytère, financés par une souscription locale. II fallut aux fidèles verser 16000 francs pour le corps de la chapelle puis 10000 francs pour le presbytère , qui est inauguré le 7 avril 1910. Le montant atteint ne permet pas de construire le clocher : il faudra alors attendre un demi_siècle, à cause du cyclone, pour que l’édifice reçoive enfin un clocher en béton par le biais de l’entreprise Février, le seul du canton au nord de la route nationale. Une autre souscription populaire permet, en juillet 1962, et en présence de Monseigneur Vion, évêque de Poitiers, le baptême officiel des trois cloches du nom de Madeleine, Lucile et Sophie, qui donnent respectivement le do, le mi et le ré.

Les Trois Moutiers - Canton des Trois Moutiers (page : 27)

Le corps des pompiers des Trois-Moutiers et sa fanfare. Rien n'a empêché l’incendie du fameux château de la Mothe-Champdeniers en 1932.
On aperçoit encore la chapelle et une partie des façades, dans le plus pur style gothique anglais du XIXème siècle. Construit au XVIème siècle, le château entre dans la famille de Chaunay, seigneur de Champdeniers, puis dans celle des Rochechouart. Marie de Rochechouart le vend en
1685 au sieur de Lamoignon. Pillé et dévasté lors de la Révolution, il est acheté en 1809 par François Hennecart qui le restaure. Au moment de son incendie, il appartenait au baron Lejeune.

Ligugé – Canton de Poitiers (page : 243)

Le photographe poitevin Maurice Couvrat a pris ce cliché de l'atelier des machines de l’imprimerie Aubin, vers 1908. cette imprimerie a passé le xxè siècle et existe toujours de nos jours, reprise par CPI.

Luchapt – Canton de L'Isle-Jourdain (page : 428)

La commune de Luchapt atteignit, au XIXè siècle, son acmé de population lors du recensement de l'année 1896, avec 1 030 habitants. Au XXè siècle, ce chiffre passa au-dessous de la barre symbolique des 1000, dès l’année 1921, pour arriver au nombre de 317 en 1990. Sise sur la Blourde, la commune avait un marché chaque 14 du mois. Son assemblée annuelle se tenait le premier dimanche de mai. Les principales activités au début du XXè siècle étaient les huileries de MM. Bonnaud et Martin, les commerces de vins en gros, de grains en gros et de fourrage. Le château de Luchapt était la propriété d'Hilaire Venault de Bourleuf. Cette carte postale d'une fileuse de Luchapt est un grand classique de la cartophilie de la Vienne, avec sa coiffe locale et son «mouchoir de cou».

Lussac-les-Châteaux - Canton de Lussac-les-Châteaux (page : 346)

D'après les travaux de l'ancien maire de Brion, M. lacques Pineau, l'Ermitage pourrait être un ancien mausolée, construit vers 380 après l.C. par le seigneur gallo-romain de Villeneuve. Les statues prévues dans les quarante grandes niches n'auraient sans doute pas été mises à temps en place. Ceci permet aux groupes de se faire photographier à leur place, notamment lors des mariages, pour lesquels il était d'usage d'aller ici le lendemain de la noce pour que le mariage soit heureux. Pour les mariages, trois lieux de culte ont été recensés entre le VIII et le XIè siècle : l'église romane Saint-Maixent, le prieuré Sainte-Marie, Madeleine et l’aumônerie Saint-Roch. La première, transférée dans le second au XVIIè siècle, a été rénovée au XIXè siècle et consacrée le 3 septembre 1895.

Magne – Canton de Gençay (page : 414)

Ce moulin situé sur la rivière Belle, près du site de la Roche, fut acheté par Guichard d'Appelvoisin, qui était le seigneur de la Roche au xve siècle. Il devait s'appeler ainsi à l'époque, moulin de la Roche. Mais il se trouve ensuite au XVIIIè siècle sous l'appellation de moulin de Cassenielle, puis
en 1900 il prend le nom, sous la plume de l'Abbé Gauffreteau, de moulin Notre-Dame pour rapidement être désigné sur les cartes postales, vers 1910, sous le terme moulin des Dames, avant d'arrêter son activité de meunerie en 1914.Il avait la particularité d'être sur une rivière qui avait un débit à peu près constant toute l'année. De nos jours, on est revenu au nom de moulin de la Roche.

Mirebeau – Canton de Mirebeau (page : 184)

L'éditeur local Octave Bonneau a pris ce magnifique cliché colorisé de la place centrale avec le marché aux oies, vers 1910. Le jour historique du marché de la ville était le mercredi, avec ses «anguillettes grillées» arrosées de «folle» ou de «chenin». Au fond, on distingue la quincaillerie Biais de la Terrière-Pérot, la quincaillerie S. Reynaud, l'Épicerie parisienne tenue par A. Létang, juste avant la maison de confections et nouveautés «À Notre Dame» qui n’apparaît pas sous cet angle.

Monthoiron – Canton de Vouneuil-sur-Vienne (page : 171)

Il n'est pas si fréquent, mais cependant pas exceptionnel, qu'un curé soit candidat à des
élections au début du xxè siècle. Ce fut le cas pour l'abbé Charles Nicolas lors de l'élection au conseil d'arrondissement du 23 juillet 1907.Il avait une certaine notoriété et des soutiens certains, comme en témoigne cet exemplaire d'une carte postale où était écrit au dos : « Votons tous dimanche pour ce bon curé de Monthoiron qui nous rend tant de services quand nous sommes-dans le malheur et l'affliction -Vive l'abbé Nicolas ! » Les voies du Seigneur sont bien impénétrables...

Montmorillon - Canton de Montmorillon (page : 367)

La gare se trouvait sur deux lignes. La première Montmorillon-Le Blanc.était une branche annexe de la ligne Poitiers-Le Blanc, ouverte en deux étapes : Montmorillon-La Timouille en 1885 et
La Trimouille- Le Blanc en 1888. Cette ligne fut supprimée aux voyageurs en mars 1933. La seconde, Poitiers-Le Dorat (Limoges), fut mise en service par la Compagnie du Paris-Orléans en 1867. Le cliché de l'éditeur local E. Perrot, qui tenait une papeterie au centre-ville, montre un train  de marchandises particulier puisqu'il est remorqué par une double traction (deux locomotives). En 1929, la gare délivra 25217 billets, envoya 18825 tonnes de marchandises et en reçu l5 951, expédia 1774 colis postaux et en réceptionna 10764. De nos jours les trains à vapeur ont laissé la place aux autorails TER.

Monts-sur-Guesnes – Canton de Monts-sur-Guesnes (page : 87)

L orchestre des «bigophoneux» de Monts-sur-Guesnes dans les années 1930. Ils animent bien sûr toutes les fêtes de la ville et des alentours, toutes les foires, tous les concours, certains bals... De nos jours, ils auraient pu animer la venue des représentants de la ville de Momignies en Belgique, qui est jumelée avec Monts-sur-Guesnes depuis 2002.

Naintré – Canton de Châtellerault (page : 143)

La commune de Naintré a perdu récemment le hameau des Renardières, aux dépens de la commune de Châtellerault, depuis le décret du 10 mars 1966. Il avait sa propre école inaugurée le 25 septembre 1892, quatre ans après celle du bourg. Un monument fut édifié le 2 octobre 1910 en hommage à l'adjudant Réau, enfant du pays décédé dans l’explosion du dirigeable République, le25 septembre 1909. Son nom sera donné à une rué du bourg en 1959. La photographie montre les ouvriers de la scierie Viaud des Barres de Naintré, en pleine séance d'élagage des arbres bordant la route à la sortie du bourg, dans le courant de l'année 1943.

Neuville de Poitou – Canton de Neuville-de-Poitou (page : 203)

Une « échalupeuse » du pays est un document rare dans la cartophilie de la Vienne car c'est le seul document connu sur ce thème. Les noix étaient récoltées dans la région, notamment par les personnes âgées de Furigny. Les négociants les faisaient «échaluper» : les échalupeuses étaient payées au cerneau ou au demi-cerneau, moins rémunérateur, mais il ne fallait pas faire de morceaux dits encore «arlequins». Les habitants de Bellefois cassaient les noix pour Gaston Mondion, qui les plaçait dans une chambre avec du soufre pour les blanchir avant de les expédier en France ou à l'étranger, notamment en Angleterre, pour la pâtisserie et la confiserie. Par ailleurs, les noix pouvaient être utilisées dans les douze huileries qui existaient sur la commune au début du xxè siècle.

Ouzilly – Canton de Lencloître (page : 126)

La commune d'Ouzilly a connu son acmé de population, au XIXe siècle, au cours du recensement de l’année 1856 avec 1066 habitants. Elle n'atteindra jamais plus ce chiffre dans le courant du XXè siècle, où au maximum elle sera de 906 en 1906 et de 649 en 1990. Les premières fêtes de Jeanne d'Arc, animées par l'abbé Charles Cornu, curé de la paroisse, se déroulèrent en 1911. Le grand photographe châtelleraudais Charles Arambourou a pris quelques clichés très étonnants, au cours de l'élaboration de son œuvre cartophile : c'est le cas de ce «plus grand raseur d'Ouzilly».

Port-de-Piles – Canton de Dangé-Saint-Romain (page : 117)

Le cliché de cette carte postale classique mais très recherchée sur le thème de la vannerie représente la « pelerie » d'osier de la maison Rousseau, qui  à cette époque du début du XXème siècle est en concurrence avec deux autres maisons locales, celles de MM. Laurent et Ranger. Il n'y a pas de raison que certains ouvriers agricoles nécessaires aux périodes de pointe de la récolte n'aient pas été engagés dans une des fameuses assemblées-gageries de la commune, qui se tenaient traditionnellement le dimanche entre l'Ascension et la Pentecôte. Ces trois maisons profitaient à plein des nombreuses foires organisées à Port-de-Piles ou dans la région. La commune faisait partie des vingt-deux localités de la Vienne qui recevaient de cinq à huit foires dans l'année.

Saint-Gervais-les-Trois-Clochers – Canton de Saint-Gervais-les-Trois-Clochers (page : 99)

Charles Arambourou, célèbre photographe châtelleraudais, est l'auteur de ce cliché du moulin en gros plan. Au début du XXè siècle, les productions de la commune étaient le blé, le vin et l'élevage. Les communications en étaient à leurs balbutiements : en l924, ne sont notés sur l'annuaire téléphonique de la Vienne que trois numéros ; le 1 a été attribué au docteur Marchand, le 2 est celui de la gendarmerie et le 3 celui de l'ingénieur Compaing de la Tour Girard. Le marché hebdomadaire se tenait le dimanche et les foires tous les 22 du mois avec cependant une exception : c’était repoussé au 23 quand le 22 tombait un dimanche.

Saint-Savin – Canton de Saint-Savin (page : 336)

Il est bien difficile d'évoquer Saint-Savin sans dire un mot de sa fameuse abbaye et de ses fresques, patrimoine mondial de I'UNESCO. Cette magnifique église abbatiale, gloire parmi les plus pures de l'école romane poitevine, est vue de loin par les voyageurs et les visiteurs grâce à sa flèche monumentale. Celle-ci, édifiée vers la fin du XIXè siècle, fut endommagée par la foudre en 1819 et reconstruite en 1886, rehaussée même de 3 mètres, pour atteindre la hauteur actuelle de 96 mètres. À cette époque, elle était surmontée d'une boule de cuivre d'un mètre de diamètre, porteuse de deux inscriptions (même texte en français et en latin) et de la tige aiguë d'un paratonnerre. Elle tomba un jour de foire 1907, sans faire de victime. Courteau, un acrobate du cru, se hissa un jour jusqu'à son sommet et s'y dressa les pieds en l’air ce qui fit frémir les habitants.

Sanxay – Canton de Lusignan (page : 284)

Le théâtre de plein air de Sanxay vit actuellement une nouvelle jeunesse, avec les magnifiques opéras qui sont donnés l'été dans ce cadre magnifique. Ce site archéologique prestigieux, dû aux fouilles du célèbre père Camille de la Croix, se situe dans la vallée  de la Vonne, à peine à deux kilomètres du bourg de Sanxay, au lieu-dit la Boissière, près du hameau des Herbords. Ces restes de l'époque gallo-romaine ont été mis au jour dès février 1881. Les vues archéologiques aériennes sont saisissantes de beauté.

Tercé – Canton de Saint-Julien-l'Ars (page : 272)

Jules Robuchon, le célèbre photographe poitevin, est l'auteur de ce cliché de la visite des congressistes des Syndicats du bâtiment, en 1904, dans la carrière de Tercé, preuve s'il en est de la réputation de ces carrières de pierre en France. On distingue au premier plan sur la gauche les wagons-bennes, surnommés «girafes» ou «bagnoles», qui étaient destinés à transporter les moellons ou encore les déchets de carrière jusqu'à la gare de Jardres pour les expéditions ferroviaires. Désaffectée pendant de longues années, cette carrière a trouvé une magnifique seconde jeunesse avec les «Soirées du Normandoux», sous la houlette notamment de François Pin et de Pierre Goubault.

Vernon - Canton de La Villedieu-du-Clain (page : 309)

Un document familial sur une plaque de verre en l'état: une partie de pêche dans un étang du château de Vernon, au début du xxè siècle. À cette époque, la commune flirtait avec le millier
d'habitants, exactement 916 en 1906. Les deux foires annuelles se tenaient le 1er avril et le 2 septembre.

Vivonne - Canton de Vivonne (page : 292)

Il fut un temps où la cueillette du tilleul était fortement réglementée. Le cliché montre cette activité, vers 1910, sur la place du Champ de foire, le long du Palais. La mère Rochais, une figure locale, juchée à droite sur une échelle double, cueille le tilleul avec d'autres Vivonnoises, sous l’œil vigilant et goguenard du garde champêtre Jean-Baptiste Dubreuil. Les mêmes femmes se transformaient ensuite en laveuses, notamment au lavoir du Palais, en contrebas du boulevard de la Gare, n'hésitant pas à étendre leur linge sur des fils de fer ou sur des cordes de chanvre tendues entre les arbres qui bordaient la route, puis le pliant au beau milieu de la chaussée. Heureusement, la circulation à cette époque bénie n'était guère florissante.



Gérard SIMMAT
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